Culture

Peintre en phase avec la nature

le jeudi 01 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 octobre 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

La nature et les menaces qui pèsent sur elle (et sur nous) inspirent le peintre André Brien. Coexistence, le thème de sa prochaine exposition à La Prairie, présente la nature dans toute sa splendeur, la coexistence de celle-ci avec l’humain et les traces que laisse l’homme dans son sillage.

«Parfois, l’empreinte de l’homme est heureuse, et d’autres fois, il y a des dérapages qui viennent briser l’équilibre de la nature», explique l’homme de 63 ans.

S’il affectionne particulièrement les oiseaux de proie, le photographe aime de plus en plus s’adonner au portrait. Lorsqu’il peint un personnage, M. Brien intègre quelquefois l’animal comme symbole d’un trait de caractère, à la manière d’un totem.

Petit-fils d’un travailleur du Canadien Pacifique, l’artiste a aussi développé une passion pour les trains. Il fréquente d’ailleurs le musée ferroviaire Exporail plusieurs fois par année dans le but de croquer les locomotives.

Ses clichés et ceux de l’héritage familial lui servent souvent de point de départ pour la création de ses œuvres à l’acrylique et au graphite.  

Autodidacte

D’aussi loin qu’il se souvienne, le Montréalais a toujours aimé dessiner. À l’école primaire du quartier Saint-Michel, les périodes de dessins du vendredi après-midi étaient précieuses pour l’artiste en herbe.

Le gamin appréciait aussi les moments passés à observer son grand-père maternel Ubald lorsqu’il peignait.

«J’aimais m’installer et le regarder, raconte-t-il. Un moment donné, je lui ai demandé de me montrer les étapes et je me suis lancé.»

Autodidacte, l’agent en service correctionnel a peaufiné sa technique au fil du temps en assistant à divers ateliers.

Retraité depuis 2009, M. Brien a maintenant le temps de se consacrer à son art.

«Quand je travaillais, je faisais de quatre à six toiles par année, mais je ne les aimais pas toutes, alors ce n’était pas assez pour exposer, indique-t-il. Je faisais aussi quelques commandes pour des collègues qui savaient que j’aimais peindre, mais sans plus.»

À sa place

Celui qui a pris part à l’Expo-concours de La Prairie en 2011 et au Salon créations et couleurs d’ici l’année suivante, a eu la piqûre pour ce genre d’événement en assistant au Festival de peinture de Mascouche.

«Je n’y étais jamais allé et un ami m’a convaincu d’aller voir. En déambulant parmi les œuvres, j’ai pu me comparer et j’ai constaté que c’était quelque chose à ma portée. Je m’y sentais à ma place», dit-il.

Depuis cette prise de conscience, André Brien roule sa bosse à travers les Symposiums et autres expositions autour du Québec.

 

 

L’exposition Coexistence du peintre André Brien aura lieu du 7 octobre au 23 novembre au complexe Saint-Laurent à La Prairie. Une vingtaine de toiles y seront mises en valeur.