Opinion

Le piéton attend par prudence

le jeudi 13 septembre 2018
Modifié à 14 h 07 min le 13 septembre 2018
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

Ce citoyen répond au billet de la journaliste Marie-Josée Bétournay intitulé «Passage piétons ou automobilistes?», publié dans notre édition du 29 août. Merci Mme Bétournay pour cet article qui décrit bien les difficultés posées aux automobilistes par les passages piétonniers. J'aimerais ici répondre, en tant que marcheur, à la question que vous posez en fin de texte: «Pourquoi les piétons ne profitent pas de leur droit?» Dès qu'une rue ou un boulevard comporte deux ou plusieurs voies allant dans le même sens, il est périlleux pour un piéton d'entreprendre une traversée lorsqu'un automobiliste, respectueux de la loi, s'immobilise pour le laisser passer. Il arrive souvent qu'un autre automobiliste circulant dans l'autre voie oublie de s'arrêter également, soit par pure distraction, soit parce qu'il ne voit pas le piéton qui s'engage dans le passage, soit qu'il croit que la voiture voisine attend pour tourner vers la droite ou la gauche, selon le cas. Quelle que soit la situation, un piéton qui tient à la vie préférera toujours attendre que les 2 voies soient dégagées avant de traverser. C'est pourquoi il fera signe à l'automobiliste s'apprêtant à arrêter de poursuivre sa route, même si ce dernier n'y semble rien comprendre. Ainsi, on constate que le problème en est un de signalisation déficiente. Des barres peintes sur la chaussée, qu'elles soient blanches ou multicolores attirent très peu l'attention, tout comme les affiches placées de chaque côté de la rue. Lorsque ces dernières sont garnies de lumières clignotantes, comme c'est le cas dans certaines villes, la sécurité est de beaucoup améliorée. Mais déjà, les affiches placées au milieu de la rue ont aussi un meilleur impact. La meilleure solution demeure toutefois celle où c'est le piéton qui actionne le clignotement des lumières sur les panneaux de signalisation, qu'ils soient situés de chaque côté de la rue, au centre ou en surplomb. Espérons que nous les aurons avant que des événements tragiques en forcent l'installation. Jean-Guy Guérard La Prairie