Candiac ouvre ses pistes cyclables aux vélos d’hiver

La Ville de Candiac déblaiera une dizaine de kilomètres de son réseau de pistes cyclables pour la saison hivernale. Le but: permettre aux cyclistes d’enfourcher leur vélo durant la saison froide. «Il s’agit d’un engagement de la Ville et non un projet pilote. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de mobilité durable. Il sera dorénavant possible pour les travailleurs ou les étudiants désirant jumeler transport actif et collectif de se rendre au stationnement incitatif [Montcalm-Candiac] à vélo, été comme hiver», déclare Jacinthe Lauzon, directrice du Service des communications à la Ville de Candiac. La Ville a prévu les ressources financières pour mettre en place ce nouveau service. En juillet, elle a procédé à l’achat d’une déneigeuse à trottoirs au coût de 100 000$.

«Le vélo peut être un moyen de transport légitime toutes saisons avec de bonnes infrastructures.» - Ronald Houde, utilisateur de vélo durant l’hiver

Si le déneigement des pistes a été pensé en premier pour les cyclistes, les amateurs de course à pied et les piétons pourront s’y engager, même si idéalement Candiac leur suggère d’emprunter les trottoirs. «Le règlement concernant la circulation, le stationnement et la sécurité publique définit les voies cyclables comme une voie aménagée exclusivement pour la circulation cycliste ou partagée avec d'autres modes de déplacement. Les pistes cyclables sont donc multifonctionnelles, à usage mixte», mentionne Mme Lauzon.   Satisfait Ronald Houde, qui utilisait son vélo l’hiver pour se rendre au travail, approuve cette initiative. «Même si je ne réside plus à Candiac, cette nouvelle me réjouit énormément! J'ose espérer que mon exemple et mes multiples interventions auprès de la Ville et de la MRC de Roussillon auront été une de ces multiples gouttes qui ont fini par remplir le vase et convaincu l'administration», déclare-t-il. [caption id="attachment_34904" align="aligncenter" width="521"] Ronald Houde, photographié en 2014 alors qu’il partageait au Reflet sa passion du vélo d’hiver. L’ex-résident de Candiac continue d’enfourcher son vélo pour le rendre au travail.[/caption]   Il souhaite que les Villes environnantes suivent l'exemple. «Candiac emboîte actuellement le pas à Delson qui entretient depuis quelques années la piste de la rue Principale que j'utilisais l'hiver pour prendre le train à la gare de Delson. J’encourage les autres municipalités à faire de même», poursuit-il. M. Houde n’a pas perdu ses bonnes habitudes depuis qu’il demeure à Montréal. «Je possède maintenant deux vélos d'hiver. Au vélo pliant que j'utilisais pour faire ma navette Candiac – Saint-Laurent en utilisant le train de banlieue et le métro est venu s'ajouter un de mes vélos hybrides que j'ai converti pour le vélo d'hiver, répond-t-il. Je continue à militer pour que le vélo quatre saisons devienne un incontournable à Montréal et tout particulièrement dans l'arrondissement Saint-Laurent où j'habite dorénavant.»   Dans les autres villes Questionnées à savoir si elles déneigent ou non leurs pistes cyclables l’hiver, les villes qui ont répondu au Reflet ont affirmé que oui. «Nous déneigeons les pistes cyclables, et ce, depuis plusieurs années, sauf le sentier qui est fait de poussière de roches dans le parc multifonctionnel. Le déneigement se fait simultanément avec nos trottoirs. Les gens peuvent sans problème pratiquer leurs activités, dont le jogging sur les pistes cyclables déneigées, car aucun règlement municipal ne les en empêche», explique Lysanne David, du Service des communications de la Ville de Saint-Constant. Même réponse du côté de Delson. À cet endroit, c’est la totalité des pistes déblayées qui sont accessibles à tous durant l'hiver. À Saint-Philippe, depuis 2012, les pistes cyclables, qui représentent au total 7,8 km, sont déneigées. «Les sentiers qu’on appelle multifonctionnels sont praticables principalement pour les déplacements à pied, selon les conditions hivernales. La Ville dirige elle-même ses opérations de déneigement. Les coûts d’entretien sont inclus à l’enveloppe budgétaire annuelle de la division des Travaux publics», mentionne Marilou Robert, responsable des communications à la Municipalité.