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5 questions pour un meilleur environnement dans la maison

le jeudi 14 février 2019
Modifié à 9 h 45 min le 14 février 2019
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Le journaliste et éditeur de la revue La Maison du 21e siècle, André Fauteux, prononcera une conférence sur la façon d’assainir sa maison le 27 février, à 19h, à la bibliothèque de Léo-Lecavalier à La Prairie.   1. Quelle est la principale source de polluant dans les maisons ? «Cela dépend de la maison. Ce peut être le système de chauffage au bois, au gaz ou au mazout. Il faut ajouter des moisissures, des produits chimiques (pesticides, nettoyants, peinture, meubles en bois d’aggloméré). Il y a aussi les champs électromagnétiques (CEM) – radon, rayonnement des appareils et fils électriques, radiofréquences/micro-ondes des antennes, compteurs intelligents, cellulaires, tablettes, moniteurs pour bébé et autres appareils de télécommunications sans fil. Dans un nombre croissant de maisons, c’est l’électrosmog (pollution électromagnétique) qui rend le plus de gens malades, mais les divers polluants interagissent et c’est souvent impossible de savoir lequel prédomine.»   2. Sommes-nous suffisamment sensibilisés à ces polluants ? «Vraiment pas. Malheureusement, les lobbys incitent les gouvernements à minimiser les problèmes en disant que les doses reçues sont en deçà des limites permises, limites souvent écrites pour et parfois même par (dans le cas des CEM) l’industrie! Depuis 30 ans, je suis témoin des ravages de la pollution domestique et des bienfaits de la dépollution sur la santé, confirmés notamment par la Société canadienne d’hypothèques et de logement.»   3. Quelles sont les conséquences sur la santé ? «Tous les organes sont touchés par la pollution biologique, chimique et électromagnétique. On pense d’abord aux problèmes respiratoires, mais le cerveau et le cœur sont des organes très sensibles, les glandes comme la thyroïde aussi, le système immunitaire et la peau est le plus grand organe, et donc, le plus exposé. Pour les ondes, les principaux effets ressemblent à ceux ressentis par les gens sensibles aux changements de la météo.»   4. Quelles sont les personnes susceptibles d’être affectées par ces polluants ? «Les plus vulnérables sont les fœtus, les femmes enceintes et les personnes âgées. Il y a les personnes allergiques et autres malades, dont ceux qui ont des problèmes de santé mineurs (notamment dentaires) non traités. Un chercheur de la SCHL m’a déjà dit qu’on retrouvait une de ces personnes dans 80% des maisons. Bref, les maisons saines, c’est pour tout le monde! Malheureusement, on voit de plus en plus de gens qui deviennent hypersensibles à de très faibles doses de produits chimiques et de CEM. C’est déclenché par une foule de facteurs, dont l’exposition chronique (faible, mais prolongée) ou aiguë (forte, mais brève) à ces polluants.»   5. Existe-t-il des moyens simples et efficaces pour réduire ces polluants ? «Oui. On doit bâtir de manière très étanche et très isolée pour éviter la condensation et l’infiltration d’eau. Il faut faire inspecter son système de chauffage à combustion et l’utiliser selon les recommandations du fabricant. Il faut aussi manger le plus naturel, entier et bio que possible. On doit filtrer l’eau et l’air, utiliser des peintures et matériaux naturels. Il faut éviter les finis bas de gamme comme les planchers flottants bourrés d’urée formol, utiliser des téléphones et connexions filées le plus possible. La nuit, il faut éteindre les appareils sans-fil, même le disjoncteur alimentant la chambre en électricité. Il faut commander un compteur non communiquant auprès d’Hydro-Québec et bannir le moniteur sans fil pour bébé.»