Opinion

Billet d’humeur : Le bouchon manquant

le jeudi 02 juin 2022
Modifié à 8 h 36 min le 31 mai 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

L’eau aura l’air de celle-ci prochainement, je l’espère. Photo: Gracieuseté)

Avons-nous touché le fond des impacts de la pénurie de main-d’oeuvre?

J’ai passé une partie de la semaine et de mon congé de la fête des patriotes à visiter des pisciniers. À chercher un bouchon pour remplacer celui du filtreur de la piscine qui fuyait légèrement. Sans doute à cause de l’hiver.

J’ai commencé par en appeler un ou deux. En ayant pris soin de noter le modèle et la marque. Pour me rendre compte qu’il était impossible d’avoir des conseils ou un employé du département des pièces au téléphone. Le message téléphonique spécifiait d’ailleurs qu’on devait se rendre en magasin pour avoir du service. Parce que le personnel est débordé - jeu de mots involontaire ici - en ce début de saison.

Soit. J’ai fait 40 minutes de route à l’aller seulement le lundi de la fête des patriotes pour me faire dire que j’étais chez un dépositaire seulement et qu’ils ne tenaient pas ce bouchon en stock. Je n’ai pas eu plus de succès au magasin qui m’a vendu la piscine. Quoi que l’employé qui m’a servie a été très éclairant sur la pénurie, tant de marchandise que de main-d’oeuvre.

«Je ne sais pas si nous allons avoir votre bouchon madame, mais ça ne sera sûrement pas avant deux semaines, m’a-il dit sans la moindre empathie. Si jamais nous l’avons. Notre magasin de Laval d’où part la marchandise pour être livrée dans nos magasins ne fournit pas actuellement. Ils n’ont donc pas le temps de préparer les livraisons pour la bannière.»

J’avoue avoir touché le fond – encore un jeu de mots ici -. Je n’ai pas une vieille piscine. Elle a été installée au coût de plusieurs milliers de dollars l’an passé! Je n’en revenais pas que je sois incapable de me procurer une pièce de rechange de quelques dollars. Mais qu’on continue de vendre des piscines.

Heureusement que mon beau-frère débrouillard est venu à ma rescousse encore une fois. Parce que sans lui, je serais encore en train de regarder l’eau verte stagner dans ma piscine.

J’ai toujours pris grand soin de mes affaires. Je vais redoubler d’effort parce que je ne sais pas jusqu’à quand les impacts de la pandémie et de la pénurie de main-d’œuvre se ressentiront. Ni même s’ils cesseront. Je n’ai qu’un conseil pour vous, prenez aussi un soin jaloux de ce que vous avez.

«Les biens de ce monde ne sont que des prêts.»

-Proverbe maure