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Carrière : pôle intergénérationnel et développement urbain, souhaitent deux citoyennes

le mercredi 31 mars 2021
Modifié à 13 h 25 min le 06 avril 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Après Luc Poirier, c’était au tour de deux Laprairiennes, Danielle Pelletier et Sabrina Désilets, de présenter leur vision du terrain de l’ancienne carrière à La Prairie, le 17 mars. En voici un résumé. À lire aussi: Cinq intervenants s'exprimeront sur l'avenir de la carrière à La Prairie Ancienne carrière à La Prairie : les citoyens établissent les critères d'évaluation d'un éventuel projet Visite au coeur de la carrière à La Prairie Un projet intergénérationnel Le concept d’aménagement proposé par Danielle Pelletier s’articule autour d’«un milieu de vie agréable et innovant» suggérant une superficie d’espaces verts de 50% et un pôle intergénérationnel. Ce dernier serait situé au cœur du nouveau quartier et accueillerait un centre de la petite enfance, une école primaire, une résidence pour aînés et un centre multifonctionnel. Elle estime que la qualité de vie des résidents en sera bonifiée. Un volet bénévolat dans lequel le transfert d’expérience des aînés vers les enfants est favorisé serait mis en place. Au sein du parc qu’elle imagine, Mme Pelletier suggère d’intégrer un musée de paléontologie et de l’évolution, ainsi qu’un lac et une ceinture verte comprenant des sentiers multifonctionnels balisés et des panneaux éducatifs. Elle aimerait également y voir des forêts nourricières avec des arbustes fruitiers et fines herbes vivaces ainsi que des jardins et un poulailler communautaires. Dans les zones résidentielles, la Laprairienne propose de bâtir des unités d’habitation variées à caractère écologique, incluant notamment des panneaux solaires et des toits verts avec canalisation indépendante des eaux grises et des eaux usées. Elle souhaite que des ronds-points paysagés soient aménagés à travers quatre grands axes routiers. «Je veux qu’on ait quelque chose de fluide et d’organique, pas nécessairement en quadrillé comme on voit beaucoup en Amérique du Nord», dit-elle. Mme Pelletier espère aussi rapprocher les commerces essentiels et développer un réseau de sentiers verts entre les habitations. «Je suis convaincue qu’en mettant toutes nos idées ensemble, on va avoir un bien meilleur projet?», a-t-elle souligné en fin de présentation. Vers le développement durable urbain Sabrina Désilets, étudiante au baccalauréat en génie chimique à Polytechnique Montréal, a pour sa part présenté le terrain de la briqueterie comme le «cœur de sa ville», auquel elle souhaite redonner vie. «On veut permettre aux citoyens de pouvoir vivre à La Prairie: manger, dormir, mais aussi étudier, travailler, acheter et s’amuser, a-t-elle lancé d’entrée de jeu. On veut faire de La Prairie une ville belle, innovatrice et exemplaire pour le développement durable.» Elle a d’abord expliqué en détails le concept de développement durable urbain avant de proposer un diagnostic des problèmes auxquels fait face la Ville, entre autres une forme urbaine «qui favorise l’utilisation de l’auto-solo», de «grandes distances et manque de connectivité entre les lieux d’intérêts», une «faiblesse commerciale et touristique» et une «offre de services publics inférieure aux besoins»,. Mme Désilets croit que l’économie locale, un sentiment d’appartenance et une participation citoyenne, des logements pour accueillir une population croissante, ainsi qu’un réseau de mobilité durable sont essentiels. Elle élimine un éventuel quartier résidentiel traditionnel, un grand parc naturel ou un nouveau Quartier DIX30. «Au départ, il y a deux ans, je voulais un grand parc, relate-t-elle. Mais j’ai étudié le développement durable urbain et je me suis dit: pourquoi on ne protège pas la nature autour à la place de faire pousser un parc?» Sa vision d’aménagement s’articule autour d’un complexe «démocratique, institutionnel, professionnel et innovateur». Elle donne en exemple l’Opéra Snohetta à Oslo et la bibliothèque écoénergétique Net-Zéro à Varennes, des centres «emblématiques» avec une architecture «innovatrice» et un centre culturel. Elle aimerait également y voir «une vie commerciale et culturelle colorée» où «on vend une expérience et non des biens», un parc central «pour un mode de vie actif en contact avec la nature», de la densité et de la mixité incluant entre autres du divertissement, des loisirs et de la culture, des commerces de petites surfaces et des initiatives écologiques. Mme Désilets imagine aussi des installations sportives et des espaces de plein air intérieurs et extérieurs. Elle souhaite que le nouveau développement contienne un «écoquartier vert» avec une alimentation «saine à portée de main» et mette fin au «règne de la voiture». Elle envisage d’ailleurs un stationnement sous-terrain à grande échelle et une station de Communauto. L’ensemble des présentations sont accessibles sur le site Web de la Ville de La Prairie.