Sports

Des cheerleaders en opération-charme aux Jeux olympiques

le vendredi 19 janvier 2018
Modifié à 10 h 47 min le 19 janvier 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

L’équipe Karma de l’Association Flyers All-Starz, dont fait partie la Laprairienne Ève-Marie Déry, s’envolera pour la Corée du Sud en février dans le but de promouvoir le cheerleading et d’intégrer la discipline aux Jeux olympiques.  Ève-Marie Déry qui s’est longtemps entraînée avec l’organisation des Coyotes à Candiac, peine encore à réaliser ce qui lui arrive. «J’ai longtemps hésité avant de faire le saut chez Flyers. Je suis avec eux depuis moins d’un an et je me retrouve aux Olympiques! C’est ce qu’on appelle être à la bonne place, au bon moment!» s’exclame l’athlète de 20 ans. Même si l'Union internationale de cheerleading (ICU) a obtenu une reconnaissance provisoire du Comité international olympique (CIO) lui assurant un financement annuel de 25 000$ US jusqu’en 2019, le cheerleading n’a toujours pas rejoint le programme olympique. La reconnaissance provisoire a une durée de trois ans. Elle a été accordée en 2016. Le CIO a donc jusqu'en 2019 pour recommander une reconnaissance complète du cheerleading et inclure la discipline aux Jeux d’été. Vitrine Pour donner de la visibilité à ce sport, l’Association coréenne de cheerleading profite de la tenue des Jeux olympiques à Pyeongchang pour mettre sur pied diverses activités. Du 9 au 25 février, des équipes provenant du Canada, des États-Unis, de la Norvège, de la Russie, de l’Allemagne, de la Suisse et des Pays-Bas offriront ainsi des démonstrations de cheerleading, participeront à la cérémonie de clôture et prendront part à une compétition amicale. L’équipe Karma de Laval composée de 24 filles et deux entraîneurs a été invitée à représenter le Canada, puisqu’elle a cumulé le plus de podiums aux Championnats du monde.
«C’est la première fois qu’on verra du cheerleading aux Olympiques, alors il faut en profiter.» -Ève-Marie Déry, cheerleader invitée aux J.O.
L’expérience d’une vie Celle qui complète un baccalauréat en adaptation scolaire à l’Université de Sherbrooke revient trois fois par semaine sur la Rive-Sud pour s’entraîner avec son équipe. «Je savais que ce serait une grosse année, mais je suis prête à faire les sacrifices nécessaires pour poursuivre ma passion, dit Mme Déry. On a une routine de 2 min 30 à exécuter à la cérémonie de clôture et on ne veut pas se planter.» Même si les yeux du monde entier seront rivés sur elles, les athlètes sont sereines et surtout excitées, rapporte la Laprairienne. «C’est un stress parce qu’on veut faire bonne impression et faire honneur à notre pays, mais on essaie de le voir comme une motivation à bien performer», dit-elle. Deux compétitions sont à venir avant le départ pour la Corée du Sud, ce qui permettra aux membres de Karma de bien se préparer. https://vimeo.com/245627547