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COVID-19

COVID-19 : devrait-on suspendre la vente en ligne entre particuliers ?

le mercredi 15 avril 2020
Modifié à 10 h 20 min le 15 avril 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Alors que plusieurs familles confinées en profitent pour faire du ménage et naviguer sur Internet afin de vendre leurs choux gras ou dénicher des aubaines, des lecteurs questionnent la moralité et les risques pour la santé des sites de vente entre particuliers. Depuis le début de la pandémie, Le Reflet a reçu plusieurs messages de lecteurs dénonçant le fait que des gens continuent d’acheter ou de vendre des articles personnels d’occasion par le biais de sites comme Kijiji, Marketplace ou des groupes sur Facebook. Céline Faille, de Saint-Constant, est de ceux-là. «Je me demande pourquoi ces sites sont encore ouverts. Les comptoirs pour les personnes en difficultés sont fermés; il ne reste que les banques alimentaires», argumente-t-elle. Pour la citoyenne, cette situation est inacceptable pour plusieurs raisons, notamment parce que les gens transigent majoritairement avec de l’argent comptant, alors que c’est déconseillé, afin de limiter les risques de propagation du coronavirus. Elle s’inquiète aussi qu’ils entrent dans les résidences d’inconnus et se déplacent d’une ville à l’autre, ce qui va à l’encontre des recommandations. De plus, ils pourraient se retrouver avec des objets contaminés. Au même titre que les commerces non essentiels fermés, ces sites devraient être sur pause, défend-elle. «C’est une question de logique et de responsabilités. Ces gens contreviennent à la base même des recommandations, dit-elle. De plus, ils risquent de propager le virus d’une ville à l’autre. Pourtant, chaque petit geste compte.» Bataille Mme Faille dit avoir tenté de conscientiser les gens sur les sites de vente en ligne, mais qu’elle n'a pas été bien accueillie. Elle a ensuite écrit à de nombreux intervenants, dont la Ville de Saint-Constant et la Direction de la santé publique de la Montérégie. Le maire Jean-Claude Boyer lui a répondu qu’il était ouvert «à ses idées» et qu’il est possible que ce type de commerce en ligne ait été oublié. La directrice de la DSPM, la docteure Julie Loslier, lui a quant à elle fait savoir qu’il «n’y a aucune recommandation tant que les règles de distanciation [de 2 m] sont respectées».

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