Opinion

La 8e merveille

le jeudi 31 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 31 mars 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Voici le billet du 30 mars 2016 d'Hélène Gingras.

Quelle est selon vous la plus belle merveille du monde?

En terme d'objet ou d'être vivant fascinant. Les humains sont exclus. 

Pour ma part, je pourrais dire les outardes, un feu de camp ou un arbre qui pousse dans un environnement hostile. Complètement contraire à son épanouissement.

J'aurais pu avoir un accident il y a quelques jours. Tant j'étais absorbée par les outardes qui traversaient le ciel de Sainte-Catherine. J'ai ouvert toute grande la fenêtre de ma voiture pour les entendre. J'avais les yeux rivés vers le ciel. À un moment, j'ai dû me raisonner. Soit je m'immobilisais. Soit je fixais mon chemin. J’ai remis mes yeux sur la route.

N'empêche que je mourais d'envie de savoir si les deux outardes volant en duo arriveraient à rattraper le groupe. Pour souffler un peu. Se laisser porter un brin. À leur tour. Malheureusement, je les ai perdues de vue.

Au printemps comme en autonome, je ne me lasse pas de ce spectacle. Que je considère parmi les plus beaux qui soient. Il suffit que je les entende cacarder pour que je courre dehors. Que je m’immobilise. Pour les voir passer. Faisant leur V en vol. Se détachant dans le ciel. Renouant. Prenant une direction. Puis une autre. J'ai presque un torticolis chaque fois. Comme quand je magasine chez Luminaires Paul Grégoire. Tant il y a du choix au-dessus de nos têtes!

Je n'ai pas de connaissances spécifiques sur les outardes, mais leur technique de vol m'impressionne chaque fois. Leur capacité à tirer profit de l'attraction de groupe comme le font les cyclistes de compétition. Avalés en quelque sorte par le meneur. Du coup, pouvant économiser un peu de leurs forces.

Je suis aussi fascinée par leur esprit d'équipe. Elles s’échangent le <@Ri>lead<@$p> pour ne pas brûler le meneur. Et aller plus loin. Puis, aucune n’est jamais laissée seule. Je l'ai déjà écrit ici il y a bien longtemps, mais l'humain aurait intérêt à s'inspirer de ces oiseaux au travail. S’il vise des résultats supérieurs.

Et que dire de leurs cris? On dirait qu'elles s'encouragent à ne pas lâcher. Créant un effet d'entraînement. Motivateur. Comme un coureur qui, le jour du marathon venu, découvre le pouvoir insoupçonné de l'effet de masse, pour se dépasser. 

Bref, leur pouvoir d'attraction me cogne dans le cœur chaque fois.

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