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Les conservateurs sondent les électeurs illégalement dans La Prairie

le mardi 17 septembre 2019
Modifié à 14 h 55 min le 17 septembre 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Des citoyens ont reçu des appels afin d’être sondés dans la circonscription de La Prairie, sans que le parti pour qui le sondage était effectué soit mentionné, alors qu’ils étaient faits pour la candidate conservatrice Isabelle Lapointe, rapporte Le Journal de Montréal. Le fait de ne pas dire à l’interlocuteur de qui vient l’appel constitue un manquement, selon les règles du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Cette faute peut coûter 15 000$ d’amende par appel. Dans l’article publié le 17 septembre, en indiquant que 5 000 appels auraient été faits fin août. C’est l’entreprise CH Analytique qui était responsable d’effectuer le sondage automatisé. Ainsi, les pénalités pourraient atteindre 75 M$. Interrogé par le quotidien, Maurice Brossard, codirecteur de la campagne locale, affirme que «si ça va plus loin, ça sera entre les mains de la compagnie [CH Analytique]». Néanmoins, « la pénalité peut être imposée au client du télévendeur, au télévendeur lui-même ou les deux», a expliqué Patricia Valladao, porte-parole du CRTC au Journal de Montréal. Le Reflet a contacté Jean-Luc Tessier, responsable des communications pour Isabelle Lapointe. Ce dernier a dit ne pas pouvoir commenter davantage pour le moment, ayant l’intention de «faire état de la situation» avec la candidate conservatrice. Réactions Sur Facebook, des adversaires de Mme Lapointe ont commenté la nouvelle. «Isabelle Lapointe veut un mandat pour représenter les citoyens du comté. Elle doit avoir la stature pour le faire et assumer les responsabilités pour le faire», affirme Alain Therrien, candidat pour le Bloc québécois. De son côté, le député sortant et candidat libéral Jean-Claude Poissant indique que la population ne sera pas sollicitée par des appels robotisés de son organisation. «L’approche humaine et le contact direct sont nos priorités», dit-il.