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Leurs vies sur pause à cause d’un accident

le mercredi 06 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 06 septembre 2017
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Emmy Fournier et Caroline Nantel se rendaient à Montréal pour un souper entre amies, le 11 août. Coincées dans le trafic, elles discutaient tranquillement dans la voiture lorsqu’un camion les a percutées de plein fouet par-derrière. Black out total. Les deux jeunes femmes de 19 et 21 ans ont fait deux tonneaux et ont atterri sur le capot sur la route 132 Est à Longueuil.

Quand la passagère a ouvert les yeux, elle croyait que son amie était morte.

«Il y avait de la vitre partout et du sang, raconte Mme Nantel. J’ai tendu la main pour attraper celle d’Emmy, mais elle était dans les vapes. J’ai eu vraiment peur.» La voiture, qui était neuve, est perte totale.

Blessures

Emmy Fournier a eu un traumatisme crânien et des fractures au bras. Sa hanche est également douloureuse. Son acolyte a hérité de fractures multiples du côté gauche; clavicule, omoplate et côtes ont été touchées. Elles ont dû être hospitalisées quelques jours.

«Comme mon os du coude était tout égrainé, on m’a mis une plaque et des vis dans le bras, indique Mme Fournier. Je pense que je devrai éventuellement être réopérée pour qu’on m’enlève tout ça.»

De son côté, Caroline Nantel fait de la physiothérapie en attendant de voir si on devra l’opérer. Elle reçoit des indemnisations de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

C’est un peu plus compliqué pour son amie qui est travailleuse autonome.

Projets de vie retardés

Les deux amies de Delson et Saint-Constant devaient débuter un DEP en assistance à la personne en établissement de santé, mais leur rentrée scolaire a dû être repoussée vu leur état. Leur convalescence devrait durer quelques mois, mais c’est sans compter les séquelles que l’accident laisse, dont la peur de reprendre le volant.

«J’étais entraîneuse de patin et je ne sais pas si je vais retrouver mes capacités d’avant. Je dois retarder mon entrée à l’école, je ne peux plus conduire – et de toute façon, ça m’angoisse trop d’aller en auto – et j’ai des douleurs constantes, se désole Emmy Fournier. Ma vie est sur pause.»

«En plus il y a tellement de préjugés, ajoute Caroline Nantel. Les gens ont dit: la vitesse, l’alcool, la drogue ou le cellulaire devaient être en cause, elles sont jeunes. Mais ce n’est rien de tout ça. Ce n’est même pas notre faute!»