Faits divers

Magdeleine : une personne d’intérêt rencontrée, des élèves ont dû uriner en classe

le vendredi 30 septembre 2022
Modifié à 16 h 52 min le 30 septembre 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Un déploiement policier était en cours devant la Magdeleine, le 29 septembre. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

La Régie intermunicipale de police Roussillon a indiqué hier, en fin d’après-midi, qu’une personne d’intérêt a été rencontrée en lien avec la menace visant l’école secondaire de la Magdeleine, le 29 septembre.

À lire : Menace sur les réseaux sociaux : nouveau confinement à la Magdeleine

La police a ajouté que l’enquête est toujours en cours.

«L’évacuation de l’école est terminée, a-t-elle mentionné par voie de communiqué à 15h45. Le tout s’est déroulé calmement et de façon sécuritaire. Tous les élèves sont retournés à leur domicile.»

Jointe par Le Reflet, la Régie fait savoir qu’elle ne peut pas divulguer davantage de détails sur la personne rencontrée pour le moment.

«Aujourd’hui, il y a une présence policière à l’école et elle se poursuivra dans les prochains jours, informe Vicky Côté, agente aux relations médias de la Régie intermunicipale de police Roussillon. Il y aura une mise à jour de l’enquête lundi.» 

Entre temps, des parents ont indiqué sur les réseaux sociaux qu’ils avaient hésité à envoyer leur enfant à l’école aujourd’hui craignant que la situation se produise de nouveau.

Besoins en classe

Par ailleurs, certains ont contacté Le Reflet pour dénoncer le manque d’organisation dans l’évacuation des élèves, affirmant que plusieurs ont dû uriner dans le coin de leur classe après avoir été confinés pendant des heures.

«C’est scandaleux qu’après autant d’événements à cette école, qu’il n’y ait pas de plan d’intervention qui fait du sens pour intervenir», s’est insurgé un parent.

Un autre qui a demandé l’anonymat a confirmé les propos. Le parent indique que les jeunes devaient uriner dans des chaudières dans le coin de la classe. De plus, après avoir été confinés depuis la matinée, beaucoup avaient faim puisqu’ils n’ont pas pu manger pendant l’heure du lunch.

Questionné sur les raisons expliquant le délai, le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) a référé le Journal à la Régie intermunicipale de police Roussillon, «comme l’évacuation était coordonnée par nos partenaires policiers», fait valoir Hélène Dumais, directrice adjointe aux communications. Toutefois, le nombre de groupes et la superficie du bâtiment peuvent expliquer la durée de l’évacuation, mentionne-t-elle.

Quant à son rôle dans l’opération, le CSSDGS dit avoir décidé de confiner les élèves «par mesure préventive», en raison de la menace sur les réseaux sociaux.  

«Nous nous sommes ainsi assurés de leur sécurité, puis en parallèle, les équipes de l’école, du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) ainsi que les policiers et nos partenaires de la santé se sont mobilisés, comme le prévoit le plan des mesures d’urgence. Aussitôt, l’objectif a été de planifier et de contrôler l’évacuation qui devait se faire sous escorte policière pour chacun des groupes», détaille Mme Dumais.

La Régie a expliqué que si le délai était long, c'est que l'évacuation devait se passer de manière sécuritaire et contrôlée pour chaque groupe se trouvant dans l'école.

«Vu le nombre d'élèves et de groupes se trouvant dans l'école, ainsi que la superficie de celle-ci, cela explique pourquoi l'évacuation a pris du temps», a répondu Mme Côté.