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Première journée de grève chez les profs

le mercredi 28 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 octobre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

L’ambiance était des plus joyeuses sur les lignes de piquetage des écoles de la région alors que les enseignants, membres des services de garde et personnel de soutien ont dénoncé les offres de Québec en cette première journée de grève tournante, mercredi.

Plus de 1500 employés de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries manifestaient ce matin. Au total, le mouvement regroupe quelque 2175  membres de l’Association des professeurs de Lignery (APL) affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) de même que pour tous les employés des secteurs public et parapublic du Front commun de la Montérégie.

«Le gouvernement veut enlever les services aux élèves handicapés et les intégrer dans les classes régulières sans donner le soutien nécessaire aux enseignants. C’est déplorable. Cela va affecter la qualité de l’enseignement qui est donné dans les classes au régulier», a déclaré Karine Raymond, enseignante en groupe adapté à l’école Louis-Lafortune à Delson.

Nicole Ouimet, du service de garde du même établissement, se réjouit de l’appui des parents.

«Ils nous ont apporté du café ce matin», déclare-t-elle.   

Plus d’une cinquantaine de syndiqués, majoritairement des femmes, étaient présentes devant cet établissement scolaire, pancartes en main, saluant les véhicules qui les klaxonnaient.  

Même enthousiasme chez la dizaine de techniciennes du service de garde de l’école des Cheminots située à deux pas. Leurs collègues enseignants étaient partis manifester à une autre école. Elles appréhendent que le gouvernement mette fin à la négociation en ayant recours à une loi spéciale forçant le retour au travail des employés.

«Chaque fois qu’on fait une grève, ça finit avec une loi spéciale. Il y a des grosses chances que cela se répète parce que le gouvernement sait qu’on va tenir notre bout», indique Patricia Lemieux, du service de garde à l’école des Cheminots.

Deux jours de grève en novembre et trois autres en décembre sont prévus à moins d’un règlement du conflit.

Statu quo inacceptable

Par voie de communiqué, la présidente de l’APL, Martine Provost, mentionne que les moyens de pression entrepris par les membres des syndicats ont porté fruits. Elle affirme que les négociations des conventions collectives avec Québec avancent et que la partie patronale a retiré quelques demandes.

«Nous comprenons qu’il souhaite se diriger vers le statu quo, ce que nous considérons inacceptable. Ce que nous exigeons, c’est une réelle amélioration des conditions de travail et du réseau de l’éducation parce que ce sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves qui nous sont confiés», déclare la présidente.

L’ensemble des syndiqués de la Montérégie du réseau de l’éducation de divers syndicats se dirigera cet après-midi à une autre manifestation à la place du Métro Longueuil – Université de Sherbrooke. Au total de 7000 personnes étaient attendues pour l’occasion.