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Saint-Constant propose de déplacer la zone industrielle au sud de l’A30

le vendredi 18 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 18 août 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

La Ville de Saint-Constant souhaite déplacer la zone industrielle envisagée sur son territoire par Québec au sud de l’autoroute 30 et non pas au nord comme le prévoit le gouvernement. Une proposition qui ferait en sorte que le corridor économique serait situé loin de tout quartier résidentiel.

C’est une des principales recommandations que la Municipalité a exprimées, le 15 août, dans le cadre des consultations publiques de la Commission de l’aménagement du territoire sur le projet de loi 85 à l’Assemblée nationale. Le projet vise l’établissement d’un corridor économique le long de l’autoroute 30 traversant les MRC de Roussillon, Beauharnois-Salaberry et Vaudreuil-Soulanges.

«J’ai senti une belle ouverture du gouvernement concernant notre proposition, dont celui du ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux. De plus, nous avons eu l’appui des deux partis d’opposition [PQ et la CAQ]. Le député de Sanguinet, Alain Therrien, a salué notre initiative», a déclaré au Reflet le maire de Saint-Constant, Jean-Claude Boyer.

 

Nouvel emplacement

La nouvelle zone destinée à accueillir d’éventuelles entreprises, d’une superficie de 167 hectares soit l’équivalant de 167 terrains de football américain serait délimitée par l’autoroute A-30, la rue Saint-Pierre et le chemin de la Petite-Côte.

«On retrouve déjà dans ce nouvel emplacement un terrain appartenant à l’entreprise Lafarge qui y déverse ses surplus d’excavation. Le reste est composé de terres agricoles. La zone est toujours située près des deux axes routiers des autoroutes 30 et 15, ce qui répond aux exigences de Québec», a mentionné le maire.

Outre Lafarge, les terrains convoités appartiennent à quatre agriculteurs de Saint-Constant. Ceux-ci n’ont pas été rencontrés avant la présentation de la Ville à Québec. Ce sera fait sous peu, a souligné M. Boyer.

«Nous voulions d’abord savoir comment le gouvernement allait accueillir notre proposition.  On va les rencontrer, c’est sûr, tout comme les responsables de Lafarge», a-t-il insisté.

Le maire a rappelé que si le choix de Saint-Constant était retenu, des mécanismes de compensations monétaires prévues dans le projet de loi 85 seraient versés aux agriculteurs et parties touchées.

 

Écouter les citoyens

Le maire a insisté sur la nécessité de Saint-Constant de soumettre une contre-proposition face aux intentions de Québec d’établir le secteur industriel au nord de l’autoroute 30. Ce secteur est notamment adjacent au quartier des «C» où l’on trouve quelque 600 résidences.

Lors de deux rencontres organisées par la Ville au printemps, les citoyens avaient exprimé leurs doléances, craignant de voir la valeur de leur propriété et qualité de vie affectées par les futures activités économiques.

«La cohabitation avec les résidents ne marche pas. Et le nombre de mesures d’atténuation (ex: zone tampon pour contenir le bruit) qu’il aurait fallu apporter dans cette zone auraient fait en sorte qu’il n’y aurait plus grand-chose à développer», a expliqué Jean-Claude Boyer.

De plus, en plein centre des terrains convoités par Québec se trouve une zone agricole que le gouvernement souhaite conserver intacte. Une situation qui empêcherait Saint-Constant de faire passer son réseau d’aqueduc et d’égout pour alimenter les futures entreprises.

 

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