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Soirée électorale dans La Prairie: des candidats à l’aise, d’autres moins préparés

le jeudi 20 septembre 2018
Modifié à 14 h 51 min le 20 septembre 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Cinq candidats aux élections provinciales dans la circonscription de La Prairie ont répondu aux questions des représentants de différents organismes membres de la Corporation de développement communautaire (CDC) Roussillon, le 18 septembre, à Saint-Philippe. Cathy Lepage (Parti québécois), Alexandre Caron (Parti vert), Daniel Blouin (Québec solidaire), Richard Merlini (Parti libéral du Québec) et Christian Dubé (Coalition avenir Québec) se sont exprimés à tour de rôle sur les enjeux de la gratuité scolaire, du transport en commun, des logements sociaux et des services de santé, notamment. Les questions avaient été envoyées à l’avance aux candidats. Mme Lepage et M. Merlini ont été les seuls à utiliser pleinement leur temps pour répondre aux représentants. Gratuité scolaire Si le PQ, le Parti vert et QS n’ont pas hésité pas à promouvoir la gratuité scolaire du primaire à l’université, le PLQ a plutôt parlé de rendre gratuite l’accès à des formations professionnelles collégiales où les besoins en main-d’œuvre sont criants. Quant à la CAQ, M. Dubé a jugé «irréaliste» la gratuité scolaire jusqu’à l’université. En revanche, son parti s’assurera que les frais ne soient jamais plus haut que l’inflation, a-t-il affirmé. Soins de santé @R:Tous les candidats ont défendu l’importance des services de santé de première ligne, comme les CLSC ou les groupes de médecine familiale. À ce titre, les représentants du PQ, du Parti vert, de QS et de la CAQ ont proposé d’élargir les heures d’ouverture des CLSC, alors que M. Merlini a manifesté son souhait d’obtenir un nouveau GMF dans la circonscription pour pallier la demande. Autres faits saillants: Cathy Lepage La candidate péquiste était en terrain connu lors de cette soirée à saveur communautaire, puisqu’elle est à la tête du Complexe le partage depuis près de 10 ans. Elle s’est notamment engagée à travailler pour l’implantation d’une ressource d’urgence pour les femmes en situation de vulnérabilité dans la région. «C’est un dossier que je porterai en tant que députée, dans un gouvernement péquiste ou non», a-t-elle affirmé. En termes de transport en commun, elle a manifesté son opposition au REM pour miser plutôt sur l’implantation d’un tramway sur la route 132. Si elle est élue, Mme Lepage défendra la tarification sociale, afin de permettre aux personnes à faible revenu de bénéficier gratuitement des transports en commun. Elle a également affirmé qu’elle se battra pour la construction de logements sociaux. La candidate péquiste a ajouté que l’éducation est la priorité nationale de son parti et que ce dernier s’engage à remettre 33 M$ aux écoles de La Prairie et Sanguinet. «On veut remettre ce qui a été enlevé pour rétablir le déficit et aider à l’achat du matériel scolaire, au réinvestissement dans le personnel de soutien et à la réfection des écoles», a-t-elle dit. Alexandre Caron Étudiant en sciences politiques, le candidat vert s’est montré peu volubile sur les enjeux qui lui ont été présentés. Il s’est toutefois dit totalement en accord avec l’implantation d’une assurance dentaire 100% publique. Sans détailler plus profondément les engagements suivants, M. Caron a affirmé que le Parti vert est en faveur d’un investissement massif dans les programmes contre la violence conjugale, de la gratuité scolaire et des transports en commun et de la création d’une police environnementale. Daniel Blouin Enseignant au niveau collégial, le candidat solidaire a indiqué que son parti allait travailler à ce que les hôpitaux, les CPE et les CHSLD aient accès aux produits alimentaires locaux. Sur le plan de l’environnement, il a souligné que QS voulait établir des sanctions économiques plus élevées pour les entreprises qui ne respectent pas l’environnement, comme pour les déversements par exemple. Sur la question d’un Code national du logement, il a mentionné qu’il n’a rien vu de tel dans la plate-forme du parti et qu’il était principalement question d’augmenter les inspections. Il s’agit pourtant d’une proposition phare de Québec solidaire, selon la plate-forme publiée sur le site web du parti. Richard Merlini Le député a notamment mentionné que le PLQ comptait verser 600 M$ sur une période de 5 ans pour contrer la violence conjugale. M. Merlini a aussi affirmé que l’éducation est la priorité de son parti, ce dernier voulant doter les enfants «des meilleures écoles au monde». «Nous avons fait la construction de la première école à trois étages de la commission scolaire à Saint-Philippe et j’ai également annoncé l’agrandissement de l’école de la Magdeleine. Nous avons remis les finances en ordre et maintenant, nous avons les moyens d’investir pour faire en sorte qu’il n’y ait plus d’écoles en mauvais état d’ici 2030.» Il a également donné son appui aux CPE, en précisant que le concept des maternelles 4 ans fonctionne bien dans les milieux plus défavorisés, mais ne doit pas se faire au détriment des CPE. Sur la question de l’achat local et du gaspillage alimentaire, le candidat libéral a souligné l’adoption de la Politique bioalimentaire en 2018, qui vise entre autres «à prôner une alimentation ancrée sur le territoire et à améliorer l’étiquetage des produits». Il est également d’avis que la diminution de la congestion routière passe par le transport collectif. À ce sujet, il a rappelé l’adoption de la Politique de la mobilité durable. Christian Dubé Nommé pendant la campagne en remplacement de Stéphane Le Bouyonnec, le candidat caquiste n’a pas caché qu’il n’était pas au courant de certains enjeux locaux dans la circonscription de La Prairie. Il a souvent posé des questions aux représentants d’organismes communautaires plutôt que de répondre à leurs interrogations, pour mieux s’informer sur la situation. M. Dubé a présenté des propositions de la plate-forme caquiste, dont celle de rouvrir l’entente avec les médecins spécialistes. «Le gouvernement a coupé dans le système de santé pour payer plus cher les médecins, a-t-il dit. Beaucoup d’argent a été investi, mais il est mal géré. Nous n’avons pas la qualité de service que nous devrions avoir.» À propos du transport en commun, celui qui a été premier vice-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec a affirmé que la CAQ misait beaucoup sur le REM. Il a ajouté qu’il comptait s’inspirer de la navette autonome à Candiac pour se tourner vers des transports en commun électriques.