COVID-19

COVID-19 et CMM : une députée de la Montérégie exige un plan de déconfinement logique

le mardi 12 mai 2020
Modifié à 17 h 53 min le 12 mai 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Députée de Vaudreuil et députée marraine de la circonscription de Châteauguay, Marie-Claude Nichols exige un plan de déconfinement plus clair. « Ce que je trouve d’incohérent, c’est que le gouvernement, quand il a décidé de confiner, il a utilisé les territoires des MRC. Mais en déconfinement, il utilise une autre notion qui nous impacte directement. La CMM, ce sont 82 municipalités. Au Québec, ça touche 57 comtés sur 125. Donc 45 % toujours confinés. Ça ne fonctionne pas », explique la députée libérale. « Ça n’aide pas. Ils mettent constamment des bâtons dans les roues. Je comprends les commerçants d’être fâchés », lance Marie-Claude Nichols. Elle réagit au fait que des entrepreneurs voient leurs commerces être toujours fermés, jusqu’au moins au 25 mai. Par ailleurs, le premier ministre Legault a dévoilé lundi que les choses pourraient encore être repoussées si la situation ne se règle pas à Montréal.

La CMM ce n’est pas Montréal

Ainsi, pour Marie-Claude Nichols, la Communauté métropolitaine de Montréal est un concept complètement insensé. « Des tentacules pour permettre à Montréal d’aller chercher de l’argent. Saint-Isidore, ce n’est pas Montréal. Hudson, ce n’est pas Montréal. C’est un préjudice pour ceux qui tentent de recommencer à faire des affaires dans ces villes et municipalités. Mais ils sont bloqués », peste-t-elle. En ce sens, elle demande que l’improvisation cesse. « On déconfine certains endroits. Et d’autres patientent. Ça prend un plan pour déconfiner. Correctement. Quelque chose de clair et de bien défini. Je comprends que c’est pour l’économie. Mais il faudrait un plus. Je comprends la peur des citoyens et la colère des commerçants, mais je me dis que si on le fait, faisons-le logiquement », ajoute la députée dont la circonscription compte sept villes ou municipalités, toutes dans la CMM. « S’il y a une logique, elle pourra être appliquée et facilement expliquée. Ce n’est pas le cas. J’en ai parlé à Christian Dubé [Député de La Prairie et ministre responsable de l’Administration gouvernementale]. Et Pierre Arcand en a parlé au premier ministre lors d’une récente rencontre. Nous voulons faire bouger les choses », conclut l’ancienne mairesse et préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges.