Faits divers

La perpétuité pour avoir tué ses grands-parents à coups de couteau

le mercredi 15 janvier 2020
Modifié à 14 h 44 min le 15 janvier 2020
Jeannot Junior Cormier a été condamné mercredi matin au palais de justice de Longueuil à deux peines successives de prison à perpétuité pour le meurtre de ses grands-parents dans leur résidence à Sainte-Catherine, le 28 octobre 2017. Il sera admissible à une libération conditionnelle au plus tôt dans 15 ans. À lire aussi: Jeannot Junior Cormier plaide coupable du meurtre de ses grands-parents Le suspect aurait dû être interné, selon un ami «Jai toujours dit qu’il allait finir par les tuer» Messe commémorative : «Nous ne vous oublions jamais» Le juge André Vincent a expliqué sa décision par l’«extrême gravité du crime», l’acharnement de l’accusé sur les victimes ainsi que ses nombreux antécédents judiciaires. Il a également déploré que ce geste violent ait été commis envers des personnes particulièrement vulnérables, notamment en raison de leur âge et de leur mauvaise condition de santé. [caption id="attachment_78973" align="alignleft" width="345"] Simone Jourdain et Jeannot Chapdelaine[/caption] Pour des raisons qui restent nébuleuses, Cormier a «sauvagement attaqué» le couple en leur assénant chacun plus d’une quarantaine de coups de couteaux, les «mutilant affreusement», a rappelé le juge avant le prononcé de la sentence. Ce dernier a souligné que le jeune âge de l’accusé – 26 ans – au moment des crimes ainsi que son enfance particulièrement difficile ­– teintée par les abus d’alcool et de drogues de sa mère, ainsi que les multiples passages dans des centres jeunesse – représentaient des facteurs atténuants. Il a également salué les «remords sincères» de l’accusé. À la fin, le juge Vincent s’est adressé directement à l’accusé en lui mentionnant que cette longue peine d’emprisonnement sera l’occasion pour lui de se reprendre en main. Il a enjoint Cormier à cesser sa consommation de drogue et à poursuivre son suivi psychologique. Sentence satisfaisante L’avocate de Cormier, Me Caroline Vallée, a mentionné à sa sortie de la Cour que cette sentence était satisfaisante pour les deux parties et que son client s’en réjouissait également. Elle a souligné que selon elle, Cormier ne consomme plus depuis son incarcération. Elle ne pouvait cependant pas confirmer si son client collabore activement avec les psychologues qui le suivent, mentionnant toutefois que «beaucoup de cheminement a été fait».